C'est un Aéronef bien rempli qui accueille ce soir les californiens de The Brian Jonestown Massacre. Je dois avouer que j'étais attiré par la réputation "sulfureuse" du groupe et surtout de son leader Anton Newcombe. C'est donc en curieux que je pénétrais la salle lilloise.

En première partie, Sparrow and the Workshop, groupe écossais néo-folk aux petits bras énervés, le genre à vous donner envie de vous mettre au speed ou à la coke afin d'éviter l'endormissement. Pas ma tasse de thé, je zappe pour passer directement aux "San Franciscains" de The Brian Jonestown Massacre.
Malgré le monde sur scène, le son s'avère très bon et chaque instrument est parfaitement audible. On nage en plein trip psychédélico-indien fleurant bon les 70's. Malgré un Anton Newcombe "caché" dans l'ombre dans un coin de la scène, la sauce prend et les morceaux s'enchaînent autant que faire se peut malgré les blancs entre les titres. Sûr qu'en entrant dans la salle bondée, on peut se dire que si l'Aéronef n'avait pas été un espace non-fumeur, il aurait flotté une forte vapeur tétrahydrocannabinolée au dessus du public. En fait, si The Brian Jonestown Massacre cultive - et entretient - sa réputation de gang de mauvais garçons, à l'écoute on ne peut que constater que l'on a affaire ici à une bande de hippies psychés bien gentils mais finalement bien efficaces.

Sur la route du retour, l'autoradio crachait "Hollywood Monsters", dernier opus des DeRellas, et bizarrement, j'avais l'impression de me réveiller. Allez savoir pourquoi...