La Ferme d'en Haut de Villeneuve-d'Ascq
reste cette année encore fidèle au festival Tour
de Chauffe. Festival régional dont le principe est de proposer
des plateaux regroupant des groupes français ou internationaux
confirmés avec une première partie assurée
par des jeunes pousses locales repérées (et épaulées)
par le dispositif Tour de Chauffe.
Passé HUB qui fait dans
le trip-hop "computerisé", c'est Shiko Shiko
qui s'y colle pour démarrer vraiment la soirée.
Bizarre comme truc, ça bouge comme pas possible sur scène
mais j'ai du mal à le ressentir. Plutôt une impression
d'inachevé dans le truc, et surtout la sensation de n'entendre
que des intros de morceaux ; manque la structure "intro-couplet-refrain".
Un peu de discipline et de rigueur, que diable ! Cela dit, vu
l'esprit "dance-noise" qui se dégage du truc,
nul doute que ce groupe pourrait être amené à
cartonner dans un certain milieu "hype" lillois, aux
côtés d'un "Vanille & Coco" ou d'un
"Sexual Trucmuche in Machin".
Le temps d'un changement de plateau
et on passe de Lille à Los Angeles avec The BellRays.
Depuis ma dernière rencontre avec eux en 2006, ne restent
plus que le couple Lisa Kekaula / Bob Vennum (passé de
la basse à la guitare en remplacement de Tony Fate) comme
membres originels. Et pour cause, The BellRays c'est leur affaire
personnelle, couple sur scène comme à la ville.
Pas de chichi, c'est "one-two-three-four", "couplet-refrain-couplet-refrain"
dans le style "high-energy rock'n'soul". Et de la Soul,
il y en a, plus qu'avant, apportant une nouvelle dimension plus
mélodique aux compos. La guitare rageuse, la voix digne
de celle des plus grandes divas soul, que demander de plus sinon
un bon rappel qui nous sera accordé de bonne grâce.
Cerise sur le gâteau après le rappel, une fois les
lumières rallumées, le régisseur qui vient
rechercher tout le monde dehors pour annoncer que le groupe remonte
sur scène pour nous offrir un morceau supplémentaire.
Généreux, classieux. Les BellRays tels que je les
ai toujours connus. Et un grand merci au Tour de Chauffe de nous
les avoir programmés.