"Ragga in the Weppes"
Herlies, les Weppes, trou du cul du monde, la campagne
entre Lille et Béthune, une salle des sports aux murs froids,
au plafond trop haut, pas le lieu idéal pour programmer
un festival. Pourtant, toute la jeunesse du coin semble s'y être
donnée rendez-vous.
Au programme : Shilk, du néo métal façon
Watcha (pas trop ma tasse de thé en fait), Piccolo Molo
pour la chanson française comique façon Malpolis,
Didier Super et Zeu Discomobile, toujours au top (se reporter
aux pages de ce site) et Azzil, formation ragga-ska remplie de
cuivres et de guitares. C'est sur eux que se portera mon attention
ce soir.
Aux cuivres une trompette déjà vue chez
Carving, un chanteur locké aperçu quelque part avant
mais impossible de me rappeler où. Quarante-cinq minutes
de ska pêchu cuivré qui réchauffe les murs.
C'est bien joué, la patate passe bien et le groupe tient
bien la scène ; bon potentiel. Seul reproche, les textes,
franchement trop naïfs, pour ne pas dire autre chose ; le
plan "on est tous des frères, la guerre c'est pas
bien, sauvons la nature, le feu ça brûle et l'eau
ça mouille....", tout ça c'est bien gentil
mais je reste persuadé que l'angélisme (tout vertueux
qu'il soit) n'a jamais fait de bons textes et qu'il vaudrait mieux
nuancer le propos et éviter de tomber dans le discours
facile. Bon passage afro-cubain (et non pas affreux cubains comme
disent les ricains) du meilleur jus avec des percus d'enfer. Total,
grosse patate, bonne présence, mais, les mecs (et filles),
soignez les textes et continuez à envoyer la salsa.
Changement de plateau, Zeu Discomobile pour se finir
les oreilles, puis direction la bagnole et retour à la
ville.