Le "nouveau rock français"
est à l'honneur ce soir dans un Aéro moyennement
rempli avec The Film et AS Dragon et en guise de support band
les Lillois de Skweeze Me Pleeze Me. D'ailleurs lorsque que je
pénètre les lieux, ces derniers ont déjà
commencé leur set, un bon gros rock teinté seventies,
mais hélas, l'ingé-light semble en grève,
les plongeant dans une pénombre bleutée, du coup,
point de photos pour les régionaux de l'étape, hélas...
Grosses guitares, saxo et glam-attitude,
voilà ce qui pourrait définir The Film. Une sorte
de pop assez musclée qui ne rechigne pas à faire
taper du pied et secouer les têtes. Le bassiste chanteur
tient bien la scène pendant que ses acolytes pilonnent
un rythme entêtant derrière. C'est fait pour faire
danser et ça fait bien son boulot. C'est nickel, bien foutu
et ça ne se prend pas trop le chou. A comparer avec une
certaine nouvelle scène pop anglaise plus musclée
que ses aînées des 90's.
J'avoue, j'étais en attente
de voir AS Dragon sur scène. Tout le buzz autour d'eux
créé par une certaine presse rock parisienne (qui
a dit "R..'n'F...LK" ?) m'intriguait. Tout ce que je
savais d'eux était que ce groupe avait en son temps été
monté de toutes pièces par Bertrand "Tricatel"
Burgalat pour accompagner Michel Houellebecq sur scène
lors d'une expérience "chantée" et que
depuis ils opéraient avec une chanteuse, sorte d'Iggy femelle
répondant au doux prénom de Natasha. On allait voir
ce qu'on allait voir. Et bien on a vu... Ça joue bien,
carré, musclé et Natasha fait montre d'une présence
affirmée. Malgré tout, ça ne suffit pas,
j'ai du mal à acrrocher vraiment. A se demander si ce groupe
aurait eu autant d'écho s'il n'avait bénéficié
de quelques soutiens (oserait-on dire copinage ?) médiatico-influents.
Attention, qu'on ne s'y méprenne pas, ce fut un bon concert
quand même, mais un groupe à la réputation
un peu surfaite selon moi. Mais, les goûts et les couleurs...
en tout cas, le public présent apprécia, et c'est
cela qui compte, non ?