Au fur et à mesure des éditions, les Real Kewl Trash Nites sont en train de s'imposer dans les nuits rock lilloises. A l'initiative du très honorable Bee Pee, la Malterie nous régale à chaque fois d'une programmation de très bon goût. Ce soir pour la troisième édition, les lillois de BAM (dtg) et d'Ashtones ouvrent pour les australiens de Digger and the Pussycats.

Ce 25 juin, c'est la canicule, les vieux et les bêtes grasses sont à la peine. Mon matériel fait-il partie d'une de ces deux catégories, toujours est-il que le flash se met à faire des caprices ; un coup je pars, un coup je pars pas. Dur, y'a plus qu'à shooter et faire le tri plus tard. Chaud dehors, donc, et chaud à l'intérieur de la Malterie aussi, et ce n'est pas le pink-rock de BAM (dtg) qui va rafraîchir l'atmosphère, loin de là. La température monte d'un cran face à l'énergie déployée par le trio. Basse, guitare, batterie et chant, tout est en puissance, rapide, net et précis. C'est pas avec tout ça qu'on va faire baisser le thermomètre. Au contraire, on sort du set trempé de sueur, direction le bar pour une bière fraîche.

Quand il y a BAM (dtg) dans le coin, leurs collègues d'Ashtones ne sont jamais loin ; "the family that plays together stays together". Nul ne sait quel type de fauve ils ont bouffé avant le concert, en tout cas ça devait être du costaud car ils ont particulièrement la gniaque ce soir. Après le rose de BAM, la dominante est au noir et le "raw punk'n'roll" fait merveille. Le fantôme de Stiv Bators plane au-dessus de la petite scène de la Malterie. Encore une fois avec Ashtones, ce fut grandiose, fiévreux et jouissif. Que du bon, vous dis-je, que du bon.

Les Digger and the Pussycats nous arrivent tout droit d'Australie. Duo guitare-batterie, formule très courue ces temps-ci pour un punk-blues du meilleur effet. Le grand brun à la guitare et le petit rouquemoutte à la batterie sautent partout. Evidemment, avec une formule pareille, on reste toujours un peu sur le même style musical ; batterie "jungle" et guitare tout en disto mais c'est ça qu'on vient écouter et on y prend grand pied. Là aussi, pas de risque de refroidir l'ambiance, toujours aussi chaud et les flots de sueur versés pourraient remplir un bassin olympique.