"Je hais les dimanches",
chantait Juliette Gréco, et bien moi, des dimanches comme
ce dernier, j'en veux bien tous les jours (comme ça, ça
sera tous les jours dimanche). Petite sauterie de fin d'après-midi
organisée par Since et Real Kewl Trash, cette première
Real Kewl Trash Nite n'a hélas pas attiré autant
de monde que son affiche laissait espérer. Au menu de ce
soir, OSNI, bien connu des fidèles de ce site, et les Américains
de Viva l'American Death Ray Music, arrivés in extrémis
depuis Memphis (en comptant quand même une escale à
Birmingham).
Les lights de la Malterie n'ont
jamais été les amies des photographes, ce soir,
c'est dominante rouge boucherie, pas envie de sortir le flash,
du coup ça sera noir et blanc.
Que dire sur OSNI qui n'ait déjà
été dit sinon qu'ils nous livrèrent ce soir
un psycho-surf-garage d'excellente facture, agrémenté
de sonorités de clavier tout droit sorties d'un Z-movie
d'Ed Wood. Dommage que le monde ne soit pas venu plus nombreux.
Changement d'atmosphère
avec Viva l'American Death Ray Music, le rock ici est plus introverti,
la rage semble retenue, plus intérieure. On est plus dans
un courant "lo-fi" ; bricolages de sons, basse lancinante,
et un batteur au jeu assez jazz. C'est pas d'une folle gaieté,
plutôt une espèce de blues actuel qui part en vrille
par moments. On pense un peu à l'idée d'un free
jazz appliqué au rock. Une bonne découverte en tout
cas.