Ça faisait quelques temps
que je guettais un éventuel passage des japonaises de 54
Nude Honeys dans la région, allêché par les
échos que j'en avais eu. Du coup, pour leur passage au
Grand Mix, rendez-vous était pris.
En première partie, les
Tourquennois d'Obdurate qui jouent donc devant un public qui,
pour une grande partie, leur est déjà acquis. Je
me rappelle d'eux alors qu'ils opéraient souvent du côté
du Carré des Halles de Lille il y a plus de 10 ans, à
l'époque, ils étaient dans un trip Mods ; scooters,
vestes sans col et, surprise, cheveux dressés sur la tête
(si, si, rappelez-vous une chanteuse des 80's qui s'appelait Desireless).
Les années 2000 étant là, ils officient maintenant
dans un skatecore plutôt bien exécuté, quoique
manquant un peu d'originalité ; on a un peu l'impression
d'avoir entendu ça un peu partout. Sinon, sympa mais sans
plus.
Putain, l'intro pompeuse ! Les
japonaises font leur entrée sur scène au son des
Carmina Burana de Carl Orff. Après ça, elles ont
intérêt à être à la hauteur les
donzelles. Et elles le sont. Ma seule expérience dans le
genre punk-rock nippon avait été Guitar Wolf, des
fous-furieux qui ne savaient pas jouer et misaient tout sur la
présence scénique. Et bien là, les trois
filles (+ un mec travesti derrière les fûts) font
dans le visuel, tout en tenues sexy et moulantes, mais en plus
elles savent jouer. Certes, on reprend les influences Stooges
mélangées de surf, mais n'est-ce-pas ce qu'on attend
? Alors c'est sûr, les filles en rajoutent dans les minauderies
et les poses sexy (pas le genre à jouer en regardant ses
chaussures), mais ça semble être une constante dans
le garage japonais, cette volonté d'assurer le show et
on ne va sûrement pas s'en plaindre.